Le lac rose
Le lac Retba dit "le lac rose"
Le lac Retba, dit le « lac rose » se situe à 30 km au Nord-Est de Dakar, la capitale du Sénégal et fait environ 3 km². Il se situe seulement à quelques centaines de mètres de l’océan Atlantique et est entouré de dunes et de filaos.
Ce lac est connu pour sa riche teneur en sel. En effet, il contient une extrême densité de sel, près de 400 g de sel par litre. Difficile d’imaginer n’est-ce pas ? Pour vous donner une idée, la teneur en sel de la Mer Morte est de 275 g par litre et celle de l’océan est de 35 g. Une grosse exploitation salinière du site a été mise en place depuis des dizaines d’années afin d’extraire le sel, ils exportent partout dans le monde environ 50 000 tonnes par an.
« Et sa couleur rose ? » me direz-vous, et bien l’explication est scientifique.
En effet, le lac est habité par une cyanobactérie – rassemblement de bactéries appelés « algues bleues » et « algues bleu-vert », elles sont composées de chlorophylle et d’autres pigments. Généralement la couleur de l’eau où nichent ces bactéries est bleue dans 50% des cas – organisme microscopique qui fabrique un pigment rouge pour pouvoir résister face à la forte concentration de sel. Ces bactéries produisent des pigments en quantité plus ou moins importante en fonction du vent et du rayonnement solaire ce qui entraîne une intensité plus ou moins forte de la couleur rosée du lac.
Instant écologique
"Sur notre planète, comme sur un jeu d’échecs, les cases blanches de la prospérité jouxtent les cases noires du malheur.”
- Mikhaïl Gorbatchev -
"Toute la nature agit pour croître, et tout accroissement pour sa destruction"
- Stanislas Leszczynski -
Pour les microbiologistes, ce lac est un lieu unique où vivent des espèces rares et peu étudiées. Ces bactéries peuvent survivre dans cette eau d’une température de plus de 30° avec une surdensité de sel. Les biologistes ont déjà réussi a isolé trois nouvelles bactéries dont une qui est la plus résistante au sel de la catégorie des cyanobactéries. C’est un réel écosystème mais qui est malheureusement menacé par la surexploitation du sel. Au XVème siècle, le lac recouvrait une superficie de 15 km², en 1976 cette dernière était de 4 km² et aujourd’hui nous savons qu’elle n’en fait que 3.